édito

édito

!! OMG c’est déjà le printemps !!

Les racines et les mycéliums ont enseigné quelques leçons à la FdS cette année: les lignes sinueuses valent mieux que les droites, la multiplicité est nécessaire pour tout organisme vivant, le chaos peut être extrêmement organisé et la résilience se trouve parfois cachée, intelligemment déployée dans les pénombres.

La FdS vous emmène, cher·e·x·s visiteur·ice·x·s dans une balade particulière, et vous suggère de regarder différemment. Pour une fois, faisons fi des fleurs et des bourgeons (les organes sexuels des plantes), qui sont des beautés évidentes et aguicheuses, et allons voir là où se fabriquent les bases de tous les buissons ardents, de toutes les ronces envahissantes et de toutes les mangroves mouvantes: sous terre, à l’abri des regards bien-pensants, là où se créent des pactes mouillés, s’embrassent les racines des regards complices, se propagent des tactiques artistiques et politiques et s’amusent les désirs inclassables. 

La poésie des affects, des genres et des sexualités libres se renouvelle continuellement et elle revient, pour la 11ème année consécutive, pour enliser les pensées stériles dans une boue régénératrice et faire éclore une culture grouillante. 

Les artiste·x·s de cette année vous proposent, entre autres, de semer l’amour révolutionnaire, de sublimer les traumas, d’imaginer sans moralisme, de pratiquer la tendresse radicale, la frivolité tactique, le rire désarmant, l’érotisme lordien et beaucoup d’autres réjouissances.

Un seul mot d’ordre, osez ! 

Valentina D’Avenia, Direction artistique du festival